Brûlure et projection oculaire

Brûlure et projection oculaire


TYPES

 

  • Dans les brûlures chimiques : les brûlures par bases (ammoniaque, soude, eau de Javel) sont les plus graves. En effet, elles sont plus profondes que les brûlures acides car elles provoquent une rupture des membranes cellulaires. De plus, elles continuent à agir longtemps après l’exposition (plusieurs jours), et interagissent avec les protéines qui constituent le globe oculaire.
  • Les brûlures thermiques surviennent par exemple au cours d’incendies et exposent à des lésions des annexes. La brûlure de cigarette est la plus fréquente.
  • Certaines brûlures superficielles concernent la cornée et surviennent lors d’exposition aux UV (« ophtalmie des neiges » survenant au ski) ou lors de soudure (« coup d’arc ») sans lunettes de protection.


PHASES CLINIQUE

  • Phase initiale de destruction.
  • Phase de détersion et d’inflammation.
  • Phase finale de cicatrisation.


DIAGNOSTIC

 

  • Tous les traumatismes oculaires doivent faire l’objet d’un examen ophtalmologique prudent et complet.
  • Examen de la muqueuse conjonctivale oculaire et palpébrale, inspection de la cornée, examen à la lampe à fente pour le segment antérieur.
  • Mesure de l’acuité visuelle initiale.
  • Prise de la tension oculaire.
  • Inspection de l’angle irido-cornéen.
  • Fond d’œil.
  • La mise en évidence d’une lésion cornéenne non transfixiante peut se faire par l’épreuve à la fluoréscéine : on observe une "prise de contraste" au niveau de la plaie.
  • Dans les brûlures, une inflammation cornéenne et conjonctivale est habituelle. Des lésions graves sont possibles : opacifications cornéennes précoces ou du cristallin (cataracte), hypoesthésie cornéenne, atteinte des annexes qui exposent à des complications esthétiques et fonctionnelles (troubles de la statique et de la dynamique palpébrale, larmoiement chronique également appelé épiphora, syndrome sec), pertes de substance, lésions ischémiques voire nécrotiques de la conjonctive et de la cornée. 


FORMES CLINIQUES  (Classification de Roper-Hall)

 Grade I

  • Lésions épithéliales sans ischémie limbique.

Grade II

  • Lésions épithéliales avec opacités stromales laissant voir les détails de l’iris.
  • Ischémie limbique inférieure au 1/3 de la circonférence du limbe.

Grade III

  • Lésions épithéliales intéressant la totalité intéressant la totalité de l’épithélium avec des opacités stromales interdisant la visualisation des détails de l’iris.
  • Ischémie limbique entre 1/3 et 1/2 de la circonférence limbique.

Grade IV

  • Opacité cornéenne complète empêchant la visualisation de l’iris et de la pupille.
  • Ischémie limbique supérieure à la 1/2 de la circonférence limbique.

Insuffisance limbique

  • Caractérisée par la présence de cellules caliciformes au sein de l’épithélium cornéen et limbique.
  • Cliniquement : opacification et néovascularisation cornéenne, défects épithéliaux, érosions chroniques ou récurrentes, ulcération cornéenne plus ou moins étendues et au maximum perforation cornéenne.

 

PRONOSTIC

La sévérité dépend de :

  • La molécule.
  • La concentration de la molécule et donc du pH.
  • La durée d’exposition.


CONDUITE A TENIR EN URGENCE

 

  • En cas de projection chimique, il faut rincer abondamment votre œil et noter le Ph du produit en question
  • Une consultation en urgence est à réaliser auprès de votre ophtalmologue
Share by: