Conjonctivite

Conjonctivite


 

SIGNES FONCTIONNELS

Les circonstances de découverte sont :

  • Un œil collé le matin.
  • Des SECRETIONS.
  • Une GENE OCULAIRE à type de sensation de sable, de corps étranger, de cuisson, de brûlures ….
  • Un larmoiement.
  • Un prurit oculaire.

L’œil est indolore et l’acuité visuelle est conservée.


EXAMEN CLINIQUE

L’interrogatoire recherche un contage familial ou professionnel.

L’examen à la lampe à fente montre :

  • Une rougeur conjonctivale diffuse.
  • Une cornée ne prenant pas la fluorescéine, éliminant ainsi une kératite associée.
  • Une chambre antérieure calme et profonde.
  • Une pupille ronde et réactive.

L’examen du segment postérieur est normal.


ETIOLOGIES


Virales :

Le diagnostic repose sur :

  • Un contexte épidémique viral familial ou professionnel.
  • Une symptomatologie bilatérale le plus souvent mais apparaissant en 2 temps.
  • Les sécrétions sont claires.
  • L’existence d’une adénopathie prétragienne douloureuse à la palpation.
  • L’examen de la conjonctive montre typiquement mais inconstamment des follicules (petites hyperplasies lymphoïdes avasculaires au centre).
  • Les virus sont le plus souvent des adénovirus.

 Le traitement préventif de l’entourage repose sur :

  • Une HYGIENE DES MAINS (lavage pluriquotidien, éviter de toucher les poignées des portes) et du linge de toilette (serviettes personnelles).
  • L’utilisation de collyres antiseptiques (Vitabact® ou Bactyl®).
  • Des LAVAGES OCULAIRES avec du sérum physiologique.
  • Une éviction scolaire prévient la contamination de l’entourage.

 

Allergiques :

Le diagnostic est évoqué devant :

  • Un TERRAIN ATOPIQUE ou allergique connu, la notion d’une rhinite les jours précédents la conjonctivite.
  • Une conjonctivite bilatérale et saisonnière.
  • Une symptomatologie dominée par le PRURIT, le chémosis (œdème conjonctival), le LARMOIEMENT clair et l’existence de PAPILLES sur la conjonctive tarsale supérieure (petites élévations de la conjonctive, centrées par un vaisseau donnant un aspect grenu et bourgeonnant).

Un BILAN ALLERGIQUE tente de mettre en évidence l’allergène et le type d’hypersensibilité mise en jeu.

Le traitement repose sur l’EVICTION DE L’ALLERGENE, une DESENSIBILISATION, un COLLYRE ANTIALLERGIQUE (antihistaminique surtout en phase aiguë et/ou antidégranulants mastocytaires en traitement de fond) voire des corticoïdes locaux pour passer la phase aiguë.

 

Bactériennes :

  • Le tableau clinique précédemment décrit est accompagné de sécrétions purulentes collant les cils le matin. Les bactéries sont le plus souvent des grams positifs (staphylocoque, streptocoque, hæmohpilus …).
  • En cas de port de lentilles de contact, il faut toujours éliminer une amibe et mettre la lentille en culture.
  • Les SIGNES DE GRAVITE sont : SECRETIONS PURULENTES IMPORTANTES, CHEMOSIS (OEDEME DE LA CONJONCTIVE), OEDEME PALPEBRAL, LARMOIEMENT IMPORTANT, BAISSE DE L’ACUITE VISUELLE, MEME MODEREE, PHOTOPHOBIE.
  • Le traitement est probabiliste et ne nécessite pas de prélèvements bactériologiques de première intention.
  • Le traitement repose sur :
  • Conjonctivites bactériennes NON GRAVES : en l’absence de facteur de risque, le LAVAGES OCULAIRES avec du sérum physiologique et ANTISEPTIQUES LOCAUX. Les antibiotiques ont la même efficacité, mais risquent de sélectionner des souches résistantes.
  • Conjonctivites bactériennes GRAVES* : une ANTIBIOTHERAPIE LOCALE (Azyter®) 1 goutte 2 fois/j pour 3 jours ou(Rifamycine®, Tobrex®, Ciloxan®) 1 goutte 3 fois/j pendant 7 jours associée à des LAVAGES OCULAIRES avec du sérum physiologique.
  • Conjonctivites bactériennes SEVERES ou EN DEUXIEME INTENTION : FLUOROQUINOLONES ou ASSOCIATION D’ANTIBIOTIQUES .


Cas particuliers des conjonctivites à chlamydiae : le chlamydiae est responsable de conjonctivite purulente chronique et du trachome (conjonctivite puis néovascularisation cornéenne avec fibrose du tarse qui entraîne un trichiasis et un entropion responsable d’ulcérations cornéennes récidivantes et invalidantes).

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