DEFINITION
- L’œil myope est trop convergent.
- De loin, des rayons lumineux incidents parallèles CONVERGENT EN UN POINT SITUE EN AVANT DE LA RETINE. Les images rétiniennes sont floues lorsque le patient regarde au loin.
- DE PRES, LA VISION EST NETTE SANS ACCOMMODER.
PHYSIOPATHOLOGIE
Les facteurs physiopathologiques sont :
- Soit une longueur axiale trop grande (le plus fréquent) : MYOPIE AXILE.
- Soit un pouvoir réfractif cornéen et cristallinien excessif (cataracte nucléaire entraînant une myopie d’indice) : myopie réfractive.
DIAGNOSTIC
- Le patient se plaint d’une baisse d’acuité visuelle de loin d’apparition progressive alors que sa vision de près reste nette.
- Le diagnostic repose sur la réalisation d’une réfraction objective (skiascopie ou autoréfractomètre).
- La myopie permet aux personnes âgées de lire sans lunette.
On distingue :
- La myopie estudiantine qui commence vers l’âge de 10-12 ans et se termine vers 20-30 ans. Elle évolue lentement vers des chiffres de myopie ne dépassant que rarement 8 dioptries.
- La MYOPIE DEGENERATIVE débute vers l’âge de 5 ans. Elle évolue rapidement vers des chiffres élevés de myopie (- 20 dioptries). Des antécédents familiaux de myopie dégénérative sont souvent retrouvés. Elle s’accompagne de modifications chorio-rétiniennes :
- Conus myopique.
- Staphylome.
- Rupture de la membrane de Bruch.
- Atrophie rétinienne.
- Cas particuliers : La myopie par spasme de l’accommodation : contraction involontaire de la musculature accommodative entraînant une forte accommodation et souvent une pseudo-myopie. Elle est diagnostiquée par une réfraction sous cycloplégique qui objective une hypermétropie latente.
EVOLUTION
Les patients sont plus exposés aux risques de :
- DECOLLEMENT DE LA RETINE .
- Glaucome chronique.
- Maculopathies (choroïdose et staphylome myopique) responsables de complications néovasculaires rétiniennes.
- Cataracte précoce (vers l’âge de 50 ans).
Ces risques nécessitent une surveillance ophtalmologique annuelle.
Elle comporte :
- La réalisation d’un fond d’œil dilaté au verre à 3 miroirs pour diagnostiquer des zones de fragilité rétinienne (givre, palissade, déchirure ou trou rétinien sans soulèvement rétinien).
- Une photocoagulation localisée autour des zones de fragilité si la rétine n’est pas décollée.
- Une INFORMATION des patients sur les symptômes qui doivent l’amener à consulter en urgence (baisse brutale de l’acuité visuelle, voile noir, phosphènes et myodésopsies).
PRISE EN CHARGE
- Les lunettes.
- Elles sont sphériques, concaves (divergentes) et notées négativement en dioptrie.
- Elles entraînent des aberrations optiques au niveau périphérique et une diminution de la taille de l’image gênante pour des anisométropies importantes.
- La puissance prescrite sera la plus faible possible pour obtenir une acuité visuelle maximale et éviter ainsi tout effort accommodatif. La vision est améliorée sur fond rouge.
- Les lentilles de contact pré-cornéennes.
- Elles peuvent être souples ou rigides. Elles imposent une explication au patient sur les règles d’hygiène. Elles peuvent entraîner des infections oculaires allant de la conjonctivite à l’abcès cornéen.
- La chirurgie réfractive.